Dès les 1ers jours de l’année 2023, je citais les mots d’António Guterres secrétaire générale de l’ONU. « L’humanité a le choix : coopérer ou mourir ».
Cette phrase cinglante, sans détour exprimait l’urgence pour notre société de choisir sa direction. Soit œuvrer ensemble pour la paix et la construction de nouveau modèle de consommation, d’économie, de vivre ensemble pour essayer de nous approcher d’un avenir meilleur, ou alors, voir notre monde sombrer, destruction après destruction, parce que nous serions restés aveugles face aux conséquences du dérèglement climatique que nous causons, et lâche face à la cupidité et la course au profit imposés par une poignée de privilégiés.
Dans ce monde si violent, il y a une étincelle d’espoir quand la communauté internationale engagée pour la paix, honore le docteur Mukwege en faisant de lui le président du jury à la cérémonie des remises de prix Houphouët-Boigny UNESCO pour la recherche de la Paix. Ce geste symbolique confirmait le soutient de ces institutions dans son engagement et sa lutte contre les crimes de guerre dont sont victimes les femmes et civils de la République démocratique du Congo.
En effet depuis plus de 3 décennies l’est du Congo subit des massacres à répétitions concourant à un véritable génocide avec à ce jour plus de 10 millions de morts. Tout cela parce qu’ils sont congolais et qu’ils vivent sur des terres avec des métaux rares indispensables à la transition numérique et énergétique occidentale.
Environnement : les métaux rares et la face cachée de la transition énergétique et numérique
C’est dans ce contexte que les menaces du chef d’État rwandais, Paul Kagame prennent place lors de son interview pour jeune Afrique du 31 janvier 2023. Il dit : « Si vous me causez des problèmes, d’où que ce soit, pourquoi n’aurais-je pas de raisons d’aller me battre là-bas ? ». Alors qu’un rapport de l’ONU dénonce le soutien du pouvoir rwandais à l’une des milices qui fait des ravages depuis plusieurs années dans l’est du Congo.
C’est dans cette atmosphère déjà irrespirable d’exploitation humaine, de grande pauvreté et d’appétit féroce des multinationales toujours prêtes à être généreuse à l’égard des personnes susceptibles de leur simplifier l’accès aux sacs de pierres, que les relents de guerre fratricide s’élèvent.
Tout ceci continue de se perpétrer dans le silence coupable d’un monde qui préfère se taire et admettre le pire, plutôt que de reconnaître que si toutes chose à un prix, alors la vie humaine doit valoir plus que l’extraction de quelques cailloux transformés en batterie.
Le droit du travail, les droits des femmes, des hommes et des enfants ne peuvent pas être à géométrie variable.
How ‘modern-day slavery’ in the Congo powers the rechargeable battery economy
Trad : Comment ‘l’esclavage moderne’ au Congo alimente l’économie des batteries rechargeable